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Le ministre de l'éducation nationale Xavier Darcos à présenter sa réforme des lycées. Nous ne pouvons que nous féliciter du résultat qui correspond aux attentes des lycéens.

Voici un communiqué de l'UNI-Lycée, 3ème organisation de lycéens en France.

L’UNI-Lycée se félicite que les propositions du Ministre de l’Education aillent dans le sens des solutions évoquées lors des réunions de concertation avec le recteur de Gaudemar. Nous avions proposé que le lycée soit repensé autour de l’orientation et de l’accompagnement de l’élève afin de lui donner tous les outils pour réussir dans l’enseignement supérieur. C’est chose faite, notamment grâce à la semaine de « bilan et d’orientation » qui permettra aux lycéens de faire le point sur leurs projets et leurs résultats après un semestre.

Une meilleure articulation des emplois du temps.

L’UNI avait alerté le ministre sur la lourdeur de certains emplois du temps qui avoisinaient parfois les 42 heures de cours par semaine. L’UNI espère que la nouvelle articulation des temps scolaires, entre apprentissage des matières fondamentales, approfondissement des spécialités et accompagnement permettront de mieux répartir le travail des lycéens au cours de l’année, comme cela est le cas en Allemagne.

La mise en place d’un tronc commun de connaissances assure, à tous les lycéens, le même enseignement de français, mathématiques, histoire géographie, EPS et de sciences expérimentales. Le nombre d’heures d’enseignement de la LV1 serait accru pour atteindre l’objectif de rendre « les bacheliers bilingues ». La LV2 deviendrait obligatoire afin de répondre aux enjeux de demain.

Enfin, l’UNI est heureuse de retrouver dans les propos du ministre une de ses propositions, la mise en place d’un module d’accompagnement individuel de 3 h par semaine. Ce dispositif devra servir à tous les lycéens mais il devra pouvoir être personnalisé selon les besoins de chacun. Il pourra permettre à certains de construire leur projet d’études supérieures ou permettre aux élèves en difficulté de bénéficier d’un soutien personnalisé.


En effet voilà comment le ministre présente sa réforme :

La réforme des lycées

Cette réforme des lycées est un très vaste chantier. Nous avons commencé par nous intéresser au baccalauréat professionnel. Il était obtenu après quatre ans d’études à la sortie du collège. Nous avons considéré que ce n’était pas juste et qu’il fallait que le Bac pro ait la même dignité que le baccalauréat général ou technologique. Nous avons donc décidé que progressivement il se passerait, lui aussi, en trois ans, mais que, pour autant, les formations courtes et les diplômes auxquels les élèves des séries professionnelles étaient habitués, par exemple le BEP, ne disparaîtraient pas. Bien au contraire, les élèves qui s’engageront dans les trois ans du Bac pro obtiendront le BEP. Ce dispositif a plusieurs avantages. D’abord, il va encourager les élèves à aller vers ces filières professionnelles. Ensuite, il leur permettra d’arriver plus jeune au baccalauréat et donc, s’ils le souhaitent, de poursuivre leurs études grâce à des BTS ou des formations supérieures découlant du baccalauréat professionnel. Comme nous savons que certains élèves auront des difficultés, nous avons mis en place des systèmes modulaires qui accompagneront le jeune lorsqu’il aura du mal à suivre le rythme. Un dispositif à la fois moderne, juste, mettant le Bac pro à égale dignité avec les autres, mais un dispositif également attentif aux difficultés scolaires des uns et des autres. La réforme du Bac pro est une annonce de celle du lycée général. Nous avons entamé cette réforme qui s’appliquera dès la rentrée 2009 pour les classes de Seconde. Pour l’instant, nous en sommes aux principes. L’idée est de faire en sorte que les élèves soient plus autonomes ; qu’ils puissent être accompagnés dans leurs recherches personnelles ; que le lycée ne soit pas une juxtaposition de cours mais qu’il y ait aussi des temps d’études, de rattrapage ou de recherche ; que les professeurs soient disponibles pour accompagner les élèves lorsqu’ils travaillent par eux-mêmes ou lorsqu’ils ont besoin d’un secours ou d’une aide aux devoirs. Un système plus modulaire, plus adapté aux besoins des jeunes d’aujourd’hui et qui révolutionnera évidemment la vie dans le lycée. Le gouvernement a considéré que le sujet était très sensible et qu’il ne fallait pas l’engager sans l’accord de nos partenaires. C’est pourquoi j’ai signé d’emblée un texte qui fixe l’analyse que nous faisons de la situation actuelle et les principes directeurs auxquels nous sommes attachés pour la réforme du lycée. Ce texte a été signé par l’ensemble des organisations représentatives de nos personnels. J’ai confié à un chef de mission, Jean-Paul de GAUDEMAR, le soin de me présenter d’ici le début juillet les grandes orientations de son travail. À la fin de cette année, nous aurons la maquette du nouveau lycée.

Concrètement la réforme du lycée c'est :

Enseignement découpé en semestres, autonomie plus grande des élèves : la réforme s'appliquera dès la rentrée 2009.

Xavier Darcos ne pliera pas face à la pression de la rue. Au surlendemain d'une manifestation qui a rassemblé entre 32 000 - selon la police - et 80 000 personnes, selon les syndicats, le ministre de l'Éducation a martelé lundi sur LCI : «Je ne referai pas le budget dans lequel nous sommes aujourd'hui engagés.»

Pour la première fois depuis la rentrée, les syndicats d'enseignants défilaient dimanche contre les 13 500 suppressions de postes prévues à la rentrée 2009, après les 11 200 non remplacés en septembre, alors que la discussion sur le budget 2009 débutait lundi. C'est sur fond de fronde syndicale autour des suppressions de postes que Xavier Darcos, bien décidé à boucler le chantier engagé s'apprête à annoncer ce matin les premières grandes lignes de sa réforme du lycée. Une réforme menée depuis quelques mois de manière assez consensuelle par Jean-Paul de Gaudemar, le recteur de l'académie d'Aix-Marseille. Jusqu'à la déclaration du Snes, le syndicat majoritaire des enseignants du secondaire, qui a annoncé quitter les discussions, il y a dix jours, accusant la réforme d'être essentiellement guidée par des objectifs d'économies budgétaires.

Principale innovation de la nouvelle seconde qui sera effective dès la rentrée 2009 : elle sera découpée en semestres, remplaçant l'actuelle organisation annuelle. Organisés en «modules», les enseignements ne seront plus forcément suivis par les élèves sur l'ensemble de l'année, surtout en ce qui concerne les options. Ils pourront par exemple suivre un enseignement d'économie au premier semestre et embrayer sur un cours d'arts plastiques ou de technologie au second. «Ceux qui le souhaitent pourront néanmoins suivre leur cours toute l'année», a assuré Xavier Darcos.

Au total, les élèves de seconde suivront trente heures de cours par semaine. Jean-Paul de Gaudemar, artisan de la réforme avait un temps évoqué 27 heures hebdomadaires. C'est finalement la fourchette haute qui devrait être adoptée. «Nous avons envisagé plusieurs hypothèses de 27 heures à 33 heures. Rien n'avait été tranché jusque-là. Il ne s'agit donc pas d'un recul de notre part», affirme-t-on au cabinet de Xavier Darcos. «Je suis la première surprise d'entendre parler de 30 heures de cours, souligne Frédérique Rollet, du Snes, mais ça fait partie du jeu de la négociation». Aujourd'hui, les élèves de seconde ont entre 28 et 32 heures de cours. Une partie des futurs lycéens auront donc moins d'heures de cours «mais nous restons au-dessus des moyennes des pays de l'OCDE», fait-on observer au cabinet.


Nouvelles matières en option


La réorganisation des enseignements en quatre familles (littéraire, scientifique, sciences de l'homme et de la société, technologie) est actée. L'autre grande nouveauté de la réforme, c'est un accompagnement éducatif obligatoire de trois heures par semaine : une aide à l'orientation ou à la méthodologie et des exercices oraux feront leur entrée dans ce cadre. Les élèves bénéficieront de cet accompagnement par demi-groupe de quinze.

Le tronc commun, représentant les deux tiers de l'horaire hebdomadaire, suivi par tous les élèves, représentera 21 heures de cours. Il comporte les matières déjà existantes aujourd'hui  : français, mathématiques, sciences, histoire-géographie, langues vivantes 1 et 2, sport. Les modules optionnels compteront pour leur part six heures de cours dont notamment le latin, le grec, les sciences économiques et sociales, une troisième langue vivante, les arts plastiques. S'y ajoutent de nouvelles matières comme «l'informatique et la société numérique» ou la gestion. S'ils le souhaitent, les lycéens pourront plutôt choisir d'approfondir certaines matières du tronc commun comme le français ou les mathématiques. Le système retenu en seconde inaugure une série de retouches pour les années de première et de terminale prévues pour 2010 et 2011. Mais on ne peut pas toucher à ces classes sans poser la question du bac, sujet très périlleux politiquement, qui reste tabou au ministère.

D'après Marie-Estelle Pech et Aude Sérès journalistes  au Figaro

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